Le rapport mondial sur le bonheur 2025 montre le rôle crucial des liens sociaux dans notre bien-être individuel et collectif
- Fédération liens sociaux
- 21 mars
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Selon le World Happiness Report 2025 , publié récemment par le Wellbeing Research Centre de l’Université d’Oxford, les liens sociaux ont un rôle déterminant dans notre bien-être. Dans un contexte actuel marqué par l'isolement social, ce rapport souligne la nécessité de favoriser les moments de convivialité et de connexion, les considérant comme essentiels pour l'individu et pour la société.
Chiffre marquant, en 2023, 19 % des jeunes adultes dans le monde déclaraient n'avoir personne sur qui compter pour un soutien social. Cela représente une augmentation de 39 % par rapport à 2006. Le déclin du bonheur et de la confiance sociale aux États-Unis et dans certaines régions d’Europe explique selon le rapport la montée et l’orientation de la polarisation politique et des votes anti-système.
Se connecter aux autres : comment les liens sociaux améliorent le bonheur des jeunes adultes
Le rapport montre que tant la quantité que la qualité des connexions sociales sont significativement associées à la satisfaction de vie en particulier chez les jeunes adultes, avec des effets de taille comparables. Il explore la causalité de cette relation, suggérant que les relations sociales saines mènent à un plus grand bien-être, et que se sentir heureux peut inciter à rechercher des connexions sociales.
Des études interventionnelles suggèrent également que des interactions sociales positives peuvent entraîner un sentiment accru de bonheur, tout en soulignant la nature multidimensionnelle de la connexion sociale, englobant la quantité, la qualité et la structure des réseaux individuels.
Soutenir les autres : comment le comportement prosocial réduit les décès par désespoir
Un chapitre du rapport établit un lien entre l'augmentation des comportements prosociaux (dons, bénévolat, aide aux inconnus) et la diminution des "morts du désespoir" à travers le monde. Les analyses de régression indiquent qu'une augmentation de dix points de pourcentage de la part des personnes engagées dans des comportements prosociaux est associée à environ un décès de moins par an pour 100 000 habitants. Autrement dit en soutenant les autres, nous améliorons notre espérance de vie. Le rapport suggère que les comportements prosociaux constituent un filet de sécurité informel dont les avantages vont au-delà des donateurs et des bénéficiaires, offrant une protection contre les adversités. Il met également en relation le capital social (confiance sociale et appartenance à des groupes) avec les morts du désespoir.
L'importance des relations familiales
Ce rapport met enfin en évidence l'importance de la qualité des relations interpersonnelles et des liens qui les sous-tendent pour le bien-être des familles. Il examine comment la structure et la dynamique familiales influencent le bien-être de ses membres, reconnaissant que le bonheur n'est pas seulement une jouissance individuelle mais aussi une joie et une attention partagées au sein des relations. Le rapport analyse l'association entre la configuration des ménages (taille, type) et la satisfaction de vie, montrant par exemple que les personnes vivant seules ou dans des familles monoparentales ont une satisfaction de vie plus faible. La taille du ménage est étroitement liée au bonheur. Au Mexique et en Europe, les ménages de quatre à cinq personnes vivant ensemble jouissent des niveaux de bonheur les plus élevés, mais de nombreux Européens vivent seuls.
En synthèse, le "World Happiness Report 2025" semble fortement plaider pour la reconnaissance et la valorisation des liens sociaux comme un déterminant fondamental du bonheur et du bien-être à tous les âges et dans divers contextes. Il met en lumière l'impact mesurable de pratiques sociales simples comme le partage de repas, la confiance envers les autres, l'engagement prosocial et la qualité des relations familiales et amicales.

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