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Publication du rapport "Solitudes 2024" par la Fondation de France

Photo du rédacteur: Fédération liens sociauxFédération liens sociaux

Depuis près de quinze ans, la Fondation de France publie annuellement son rapport sur les solitudes en France. Cet article présente une synthèse des principaux constats et analyses de l'étude réalisée cette année en collaboration avec le CERLIS, AUDENCIA et le CRÉDOC. L'étude met l'accent sur la dimension temporelle de la solitude et de l'isolement social, en explorant comment ces phénomènes évoluent au cours de la vie et en fonction de divers rythmes et cycles.


D'un point de vue méthodologique, cette étude associe :

  • Enquête Quantitative : Un sondage auprès de 3000 personnes âgées de 15 ans et plus en France (métropole et DOM-TOM), utilisant des quotas (région, taille d'agglomération, âge, sexe, type d'habitat, PCS) pour garantir la représentativité.

  • Enquête Qualitative : 34 entretiens approfondis menés dans quatre régions (Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Pays de la Loire) avec des personnes de différents âges, en situation de solitude et/ou d'isolement, accompagnées ou non par des structures.


Plusieurs chiffres clés de cette étude mettent en évidence l'ampleur du phénomène de la solitude et de l'isolement en France, ainsi que les populations les plus touchées.

  • 12% de la population française est en situation d'isolement relationnel en 2024. Ce chiffre est stable par rapport à 2023.

  • 24% de la population se sent régulièrement seule en juillet 2024.

  • 7% de la population se sent seule "tous les jours ou presque" en juillet 2024.

  • L'isolement touche davantage les catégories les plus précaires. En 2024, 17% des personnes disposant de bas revenus sont isolées, contre seulement 7% des personnes disposant de hauts revenus.

  • Seulement 3% des personnes qui se sentent seules font appel aux services d’une association.


D'un point de vue qualitatif, il est à souligner :

  • La diversité des expériences de solitude et d'isolement : L'étude révèle que la solitude et l'isolement se manifestent de manière très diverse, et sont influencés par des facteurs individuels, sociaux et économiques. Ces expériences sont façonnées par les parcours de vie, les âges, les contextes sociaux et les événements personnels.

  • Le rôle du temps et des cycles de vie : L'étude met en lumière l'importance du temps comme facteur modulant la solitude et l'isolemet, des moments de transition comme le passage du lycée à l'enseignement supérieur, le chômage de longue durée, la maladie ou les ruptures conjugales qui sont des périodes à risque.

  • Les manifestations plurielles de la solitude : La solitude et l'isolement peuvent s'exprimer à travers des sentiments d'abandon, d'inutilité sociale, de déconnexion et de vide. Ces sentiments peuvent conduire à des comportements de retrait social, d'auto-exclusion ou de repli sur soi.

  • Les stratégies d'adaptation et de résistance : Les personnes seules ou isolées mettent en place des stratégies pour lutter contre ces phénomènes, comme la ritualisation des tâches quotidiennes, le recours aux activités sportives, la lecture ou l'utilisation de la télévision comme présence sonore.

  • Les difficultés d'accès aux associations et des raisons de ce non-recours telles que la méconnaissance des structures, un manque de légitimité ou une réticence à demander de l'aide.

  • Les spécificités de la solitude selon l'âge et la génération : Les jeunes générations expriment plus ouvertement leur solitude, notamment sur les réseaux sociaux.

  • L'impact des violences conjugales : Les récits de femmes victimes de violences soulignent une solitude rentrée et souvent non exprimée, résultant de la honte et de la peur de déranger. Elles peuvent également s'isoler de leurs proches par peur d'être jugées et de ne plus savoir quoi raconter.


En résumé, l'étude qualitative révèle que la solitude et l'isolement sont des phénomènes complexes et multidimensionnels, qui varient en fonction des parcours de vie, des contextes sociaux et des événements personnels. Ces résultats soulignent l'importance de prendre en compte la diversité des expériences et de développer des approches holistiques pour lutter contre ces phénomènes.


On peut noter par ailleurs que le rapport d'étude ne précise pas si des échelles validées ont été utilisées pour construire les indicateurs utilisées. L'étude s'appuie sur des questions spécifiques pour évaluer le niveau d'isolement et le sentiment de solitude, mais il n'est pas mentionné si ces questions ont été validées par une approche scientifique reconnue. Les sources bibliographiques fournies mettent principalement en avant des données et des analyses contextuelles à la France, avec une forte emphase sur les enquêtes menées par le Crédoc et d'autres organismes nationaux. Les études citées, bien que pertinentes, ne sont pas des études internationales avec un niveau de preuve élevé (ECR).






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